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Michel De Certeau (1925-1986)

  • D'après l'introduction de « Histoire et psychanalyse entre science et fiction », Gallimard (1987)
(En poche : coll. Folio Histoire 2002)

Dans son introduction, Luce Giard évoque (p. 23-25) le rapport proche et distant, critique et respectueux qui liait Michel De Certeau aux institutions, ou plutôt l’entre deux dans lequel il se situait vis à vis d’elles. (…) Admettant la nécessité de leur existence, comprenant l’importance de leur rôle social, sans juger nécessaire de se soumettre en tout point à leurs exigences, il sut à la fois ne pas céder au conformisme des institutions (de savoir ou de foi) et ne pas verser dans un appel à la croisade à leur encontre. Ainsi on le vit saluer la volonté de changement manifestée par la foule dans les rues en mai 1968. (…) Il accueillait favorablement l’hypothèse d’un profond remaniement social et refusait de se sentir menacé comme d’autres par cette critique sociale.
Après cet épisode, il revint souvent (…) sur le lien qui unit des « croyants » à une institution (du croire, du savoir ou de l’agir). (…) Loin de minimiser le rôle des institutions, il leur reconnaissait une fonction centrale dans la gestion du croire, un croire qu’il jugeait indispensable au maintien d’une cohésion sociale
: « De son côté, la vie sociale exige la croyance (…) qui s’articule sur les supposés savoirs garantis par les institutions. »

A relire l’ensemble de son œuvre, on peut identifier, dans la question des institutions et des pactes de croyance et d’appartenance qui les soutiennent, un thème unificateur de sa pensée.

Elle aborde aussi (p. 25) sa manière de concevoir et de pratiquer son métier d’historien. Ce métier, il l’habitait avec une exigence philosophique, il en interrogeait les tenants et les aboutissants d’un point de vue épistémologique. Il ne posait pas de séparation entre l’exercice du métier et l’élucidation des conditions qui déterminent, au-dedans comme au-dehors, la forme et les procédures de toute opération « historiographique.

Se situer dans l’entre deux, entre compréhension et critique, vis à vis des institutions, et exercer notre métier, celui de formateur, avec cette exigence d’interrogation épistémologique et d’élucidation des conditions qui en déterminent la forme et les procédures, voilà un beau (mais difficile) programme que nous reprendrons à notre compte.





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