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Dans "Une théorie du savoir", Jacques Schlanger écrit :


Capacité de recevoir, capacité de transformer, capacité de renvoyer, l'imagination fonde le nouveau. C'est grâce à l'imagination que la situation cognitive est ouverte ; c'est l'imagination, capacité bâtarde et riche de toutes ses imprécisions, qui fonde le domaine dans lequel elle se déploie, l'imagination crée l'imaginaire. (...)

L'imagination est la tentacule que projette le sujet vers le monde et vers soi. Elle fonde toutes les facettes de l'activité spontanée de l'homme, elle est la maîtresse de la perception, de l'intuition, de l'illusion, de la projection, de la prospective, du désir, du rêve, de l'invention, de la création. Sa pesanteur réelle est essentiellement formatrice, créatrice de formes.
(Jacques Schlanger : Une théorie du savoir, Paris, Vrin, 1978, p. 70)

La création de formes ou l'émergence de formes, c'est l'une des significations du mot formation.(A ce propos, voir le texte de Jean Clénet : Complexité de la formation et formation à la complexité, chapitre 1 de l'ouvrage portant ce titre, L'Harmattan, 2005).

Dans un entretien avec Jean-Luc Donnet, C. Castoriadis parle de sa remise en cause de "l'édifice théorique de Marx", notamment du détermisnisme et du rationalisme de Marx. Il évoque les raisons qui l'ont fait "venir à la psychanalyse" en ces termes : La jonction s'est faite pour moi avec ma découverte ou ma redécouverte de l'imagination et de l'imaginaire, de l'imagination au plan de la personne humaine singulière - ce que j'appelle l'imagination radicale - et de l'imaginaire au plan social et historique comme fondateur, créateur des institutions sociales.
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Dans un dialogue avec F. Varela, il dit aussi : quand j'ai commencé à critiquer Marx, à rejeter sa conception de l'histoire, il m'est rapidement apparu que l'histoire et l'institution de la société étaient l'oeuvre d'un imaginaire instituant, d'un imaginaire collectif radical, parallèle de l'imagination créatrice radicale de l'individu.

Enfin, dans un entretien avec le mathématicien A. Connes, il évoque la complexité, la complexification du vivant et les limites du modèle thermodynamique, en ces termes : Ce qu'on ne voit pas là, c'est que la vie est une création et une création permanente de nouvelles formes et que l'espèce humaine est une telle création avec ce qui la caractérise de particulier, c'est à dire l'imagination créatrice.
Et un peu plus loin : Or, ce que nous constatons, c'est qu'il y a toujours émergence de nouvelles formes. Il y a donc un autre temps, qui n'est pas le simple temps de la dégradation mais le temps de la création, que j'appelle le temps poiétique - parce que poièsis veut dire création.

(Les textes de ces entretiens sont à lire dans : C. Castoriadis, Dialogue, La Tour d'Aigues, Éditions de l'Aube, 1999).

Voir aussi :
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