Karl MARX (1818-1883)
(Pour l'instant, seulement un résumé sur les concepts de procès de production et de travail. Pour une version beaucoup plus développée, voir : " Du travail, de la formation", ma note de synthèse pour l'Habilitation à Diriger des Recherches (1996), Université de Paris 8, Saint-Denis).
Dans toute société et de tout temps, il a fallu produire des biens ayant une valeur d’usage et permettant aux hommes de survivre, de reproduire leur force de travail et, éventuellement, de dégager un surproduit à répartir, à thésauriser ou à investir. Dans ce sens très large recouvrant toute activité productive, le concept de travail est un concept anhistorique, même si le travail prend des formes différentes dans différentes sociétés à différentes périodes (des chasseurs cueilleurs préhistoriques, en passant par l’esclavage et le servage, jusqu’aux formes modernes du travail salarié).
Cette activité est désignée par Marx comme « procès de production » et, dans le Capital, il distingue deux points de vue sur le travail, selon qu’on le considère comme activité concrète, spécifique produisant un bien ayant une valeur d’usage (travail concret), ou dans l’abstrait, comme une dépense de force physique exercée pendant une certaine durée, qui va se matérialiser dans un objet mis sur le marché (un marchandise), et contribuer à en déterminer la valeur (travail abstrait). L’analyse du procès de production conduit donc à distinguer d’un côté le procès de travail, le travail concret, la production de biens considérés du point de vue de leur valeur d’usage et, de l’autre, le procès de valorisation, le travail abstrait qui s’objective, se matérialise dans des marchandises dont on ne s’intéresse alors qu’à la valeur (marchande).
Voir aussi rubrique Les concepts : travail et praxis
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