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Il faudra évoquer :
Agir et comprendre : Piaget, Vergnaud,

Transformer le monde : Marx, Freire,

Autonomie, autopoièse : Castoriadis, Varela

et sur les théories de l'action et la question de l'intentionnalité : Yves Clot : Passer à l'action ? Remarques sur la psychologie des sociologues, revue Futur Antérieur, n°19-20, 1993, p. 179-194. Consultable sur le site : http://multitudes.samizdat.net/ Rubrique Archives.
Sa conclusion :
En conclusion je trouve qu’il est vital pour les sciences de l’homme de rechercher, comme le propose O. Schwartz, l’ « unité de base » de l’analyse. Avec lui, je pense que celle que propose l’ethnométhodologie sous le concept d’interaction se prive des tensions entre lesquelles se déplacent les sujets réels de l’activité. L’indispensable découpage ne devrait-il pas privilégier plutôt une « triade vivante » celle que constitue l’activité tournée non seulement vers son objet extérieur et exposée aux surprises de son résultat, mais tournée aussi vers l’intersection des activités entre sujets portant sur cet objet ? Cette double orientation de l’activité lui donne toujours un sens latent à redécouvrir en chaque situation singulière et à chaque palier de son organisation. Ce découpage peut autoriser un déplacement et une circulation - un « go-between » dirait O. Schwartz - entre les différents niveaux de formation du « fait social » et de l’activité individuelle. C’est à L. Vygotski, M. Bakhtine et A. Léontiev, ces théoriciens russes des années vingt que nous devons les premières tentatives de définir ainsi les « unités de base » de l’échange social comme opérateur d’inter-niveaux. L. Vygotski en a donné une définition imagée : « La formule chimique de l’eau, qui vaut au même degré pour toutes ses propriétés, vaut dans une égale mesure pour tous ses aspects en général, pour l’océan Pacifique comme pour la goutte de pluie » [1]. Pour avoir régulièrement éprouvé, avec d’autres, cette approche du réel dans l’analyse des situations de travail, je crois pouvoir dire qu’elle permet de lever quelques-uns des obstacles rencontrés par le découpage interactionniste.

Dans le cours de leur activité, ceux qui travaillent n’agissent pas seulement pour desserrer les contraintes de la nature en usant des disponibilités qu’elle offre au contact des techniques. Pour obtenir des résultats, ils n’ont pas affaire à la seule transformation des chose sur l’axe d’efficience de la poiesis : Ils doivent aussi travailler en coopérant de manière délibérée ou forcée, en échangeant entre eux leurs activités, fût-ce dans des conditions inégales. Pour faire ce qu’ils ont à faire, ils entrent, même à leur corps défendant, dans des relations déterminées et ce n’est que dans les limites d’une praxis où se joue la signification éthico-politique de leurs rapports que s’établit le cours de leur activité. Ainsi l’extériorité naturelle à quoi se mesure la poiesis présuppose l’altérité humaine où s’alimente la praxis et inversement. Est-ce vrai pour la goutte de pluie d’une situation de travail ou pour l’océan Pacifique de la vie sociale ?


1 Vygotski L. Pensée et langage. La Dispute. 1997. (p. 52)






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