La Borde « un refuge de désespérés énergiques »

« Il faut savoir que nous étions quelques uns à être arrivés à La Borde et à être des gens que la vie désespérait. C’est comme ça que nous nous étions retrouvés là. Ce n’était pas une rencontre d’intellectuels, d’universitaires, de savants, de philosophes, c’était un refuge de désespérés énergiques. Et un rassemblement de gens dont certains avaient une vitalité et une force créatrice extraordinaire, et qui, dans des conditions sociales habituelles, n’avaient de place nulle part. Nous vouloins réinventer la vie, maintenir le fait que ce soit vivant, ce n’était pas une discipline, mais une exigence. »

Agnès Bertomeu, MÉTAMORHOSES ou la « Grille des ateliers » à La Borde, Le sujet dans la cité, n° 4, p. 153.