Guattari (avril 1992)

Dans une interview pour une revue allemande, Félix Guattari disait :

« C’est important pour moi d’affirmer par provocation – délibérée – le caractère de finitude du rapport aux médias actuels. Cela ne va pas durer toujours, on voit bien aujourd’hui, en France l’état de catastrophe des télévisions, et, demain de la presse écrite. Ça va aller mieux après ? Mais je n’en sais rien, tout peut mourir. Imaginez le paysage français avec la mort du Monde ou de Libération (…) Il est possible que les médias tombent au rang de banalisation du téléphone. Et que la fascination du média disparaisse, remplacé par d’autres pratiques télématiques, d’interactivité, avec banques de données,etc. Les médias continuerons d’exister, comme le téléphone, mais ne serons plus investis de la même façon. »

Qu’est-ce que l’écosophie ? Éditions Lignes IMEC, 2013. p. 165