l’engagement du chercheur (selon Alain Bertho)

« La gestion moderne des territoires, même avec les meilleures intentions,  tend à faire des habitants des variables d’ajustement et non la finalité même des décisions.  L’enjeu est bien la place, la parole et la place de la parole de ces habitants, si souvent invoquées et si rarement prises en compte.

L’engagement du chercheur sur ce terrain est exigeant, car il interdit de parler à leur place, quelles que soient les circonstances. Il n’autorise pas une position tierce à égale distance des gens et des pouvoirs. Et il commande de continuer à définir une position propre du chercheur, de sa méthode, des finalités et de l’éthique de sa recherche. Une nouvelle éthique de la responsabilité s’installe au cœur de nos pratiques, comme condition de vérité. »

BERTHO Alain. Les mots et les pouvoirs. In « Chercher. S’engager », revue Communications (Seuil). N° 94, 2014, p. 22.