Armand Gatti Une préface…

où Gatti dit ce que pourrait être et ne pas être… une préface (dans « La Parole errante », p. 38 et suivantes)

Une préface, certes, mais à quoi ?

 

Ce pourrait être l’oeuvre absente devenue écrite d’un texte dont seuls les doutes sur son existence ont servi jusqu’ici d’existence. Les grotesques encadrent un portrait jamais peint. (p. 39)

 

Ce pourrait être, hors texte, la réponse longtemps retardée à une commande de l’an 2000: « Vos mots sur une scène de théâtre, c’est quoi ?… » Il n’y a pas de réponse. Simplement une interrogation des personnages d’un drame écrit, faite à trois récits qui disent le toujours même enfermement – et, par opposition, la même liberté. (p.43).

 

Ce pourrait ne pas être le concret de la page écrite prise pour objet – et son ouverture, pour une liberté. Il y a des pages trouées de blanc. Ce blanc troué de paroles comme des blessures par balles est à la fois le même texte et son impossibilité sans cesse interrogée (investie). (p. 45).

 

D’un côté la grammaire gouverne son dire. De l’autre, le mythe lui donne un sens. (p.46).