Derrida et la trace

 » En cherchant à dénouer le primat de la présence du présent dans l’interrogation sur l’être, Derrida en vient à découvrir l’importance de la trace et de l’écriture.
Car ce que la trace, et toute forme d’écriture, porte, c’est précisément une absence, un passé. En tout cas un autre que l’être comme simple présence.
De fait, la pensée de la trace s’interroge sur tout ce qui diffère, et c’est en ce sens que l’écriture est une « différance ». Elle diffère son présent et son maintenant, elle renvoie toujours à quelque chose ou à quelqu’un d’autre. »

by Christian Fauré on 22 mars, 2007

http://www.christian-faure.net/2007/03/22/derrida-parle-a-propos-de-letre-6/

un livre sur les traces laissées dans les marges

 

Beau livre, très touchant, dans lequel l’auteure part à la recherche de son père mort, à partir des annotations laissées dans les marges de ses livres.Dannielle Bassez ecrits dans les marges

En chargeant ainsi affectivement et affectueusement ces marques, Danielle Bassez en fait donc des traces, soit une forme matérielle (potentiellement) investie d’une mémoire, que son investigation propose de dévoiler.

C’est le passage de la trace au tracé :

“Le paléontologue, l’anthropologue, l’archéologue, l’historien qui conduit ses enquêtes en se fiant à un “paradigme indiciaire” [...] construisent une histoire de traces, de techniques cumulées, de gestes acquis, soutiennent ou contestent l’hypothèse d’un passage de la trace au tracé à l’origine de la figuration.”1

Posted on 2013/11/13 by Marc Jahjah

(la suite sur  http://marginalia.hypotheses.org/)