Derrida et la trace

 » En cherchant à dénouer le primat de la présence du présent dans l’interrogation sur l’être, Derrida en vient à découvrir l’importance de la trace et de l’écriture.
Car ce que la trace, et toute forme d’écriture, porte, c’est précisément une absence, un passé. En tout cas un autre que l’être comme simple présence.
De fait, la pensée de la trace s’interroge sur tout ce qui diffère, et c’est en ce sens que l’écriture est une « différance ». Elle diffère son présent et son maintenant, elle renvoie toujours à quelque chose ou à quelqu’un d’autre. »

by Christian Fauré on 22 mars, 2007

http://www.christian-faure.net/2007/03/22/derrida-parle-a-propos-de-letre-6/

écrire

« Ecrire, c’est un mode de pensée à l’œuvre qui transforme en profondeur celui qui écrit, un mode de pensée qui humanise. Ecrire, c’est par l’imaginaire décaler son regard, c’est mettre en mots le monde, c’est se rendre lucide sur les maux du monde et ses propres maux. C’est apprendre à différer, à apprivoiser l’autre, à surseoir à ses pulsions… Ecrire, c’est se construire en tant que sujet qui pense. »

Yves Béal

http://www.questionsdeclasses.org/?Ecrire-Ecrire-ensemble-pour-vivre

la leçon de Barthes

Car ce qui peut être oppressif dans un enseignement, ce n’est pas finalement le savoir ou la culture qu’il véhicule, ce sont les formes discursives à travers lesquelles on les propose. Puisque cet enseignement a pour objet, comme j’ai essayé de le suggérer, le discours pris dans la fatalité de son pouvoir, la méthode ne peut réellement porter que sur les moyens propres à déjouer, à déprendre, ou tout au moins à alléger ce pouvoir. Et je me persuade de plus en plus, soit en écrivant, soit en enseignant que l’opération fondamentale de cette méthode de déprise c’est, si l’on écrit, la fragmentation et, si l’on expose, la digression, ou, pour le dire d’un mot précieusement ambigu : l’excursion.

Roland Barthes Leçon (texte de la leçon inaugurale au Collège de France), Seuil, 1978

une expérience à suivre

Pascal Nicolas-Le Strat envoie ce message le 10/11/13 :

Cher-e-s ami-e-s, bonjour,
Après la soutenance de mon HDR, je me mets (enfin !) à mon livre « Le travail du commun »… mais en y associant (peut-être !) une expérimentation sur le Net, à savoir :
- y associer le journal d’une écriture,
- proposer le livre en fabrication,
- proposer une interaction avec les lecteurs, sous la forme donc d’une écriture en lectures,
- et enfin à un niveau meta une réflexion sur ce lien entre publicisation d’une écriture et publication d’un écrit, et une réflexion sur le format électronique qui affecte conjointement la pratique d’écriture et le format même du livre. Donc une expérience elle-même expérimentée
C’est l’idée du jour ! Oups ! Je ne sais pas si je parviendrai à engager l’expérience. Mais je conviens de la publiciser dès son amorce… pour tenir la règle du jeu.
Vous trouverez donc sur mon blog (réouvert pour cette occasion) des premières réflexions sur ce projet, qui ont pris, comme souvent en la matière, la forme d’un message à Yves lOurs Koskas.
http://blog.le-commun.fr/
Si cela suscite une quelconque attention de votre part, je suis preneur de vos remarques… y compris de vos encouragements  ;-) )
Passez un bon dimanche
Bien amicalement
Pascal

Vous pouvez aussi suivre l’actualité de son livre « Le travail du commun » tout au long de son écriture, soit par Twitter : @travailducommun, soit en rejoignant sa page Facebook personnelle : facebook.com/pascal.nicolaslestrat

une citation de Derrida

« j’ai été amené à mettre en cause un certain nombre de normes institutionnelles, non seulement dans la pratique quotidienne, mais dans l’écriture, l’enseignement, la forme des questions posées, dans ce que j’écrivais enfin. ».

J. Derrida

Sur parole, Editions de L’Aube, 2005, p. 32