L’intervention sociale à l’épreuve des habitants

L’INTERVENTION SOCIALE À L’ÉPREUVE DES HABITANTS

un ouvrage collectif dirigé parJ. J. Schaller,  L’Harmattan, vient de paraître

dans la série « Le sujet dans la cité – Actuels »

L’ouvrage présente l’expérience de la « Recherche Action Qualifiante » (RAQ) menée entre des professionnels de l’action sociale (Sauvegardes de l’enfance et de l’adolescence de l’Ouest de la France) et des enseignants-chercheurs de l’Université Paris 13/Nord (Centre de recherche EXPERICE), et indique en même temps des pistes permettant sa transposition en d’autres lieux. A partir de la proposition faite aux professionnels de mettre en place une démarche visant à rechercher les forces vives d’un territoire, à y reconnaître des formes de solidarité et de pouvoir d’agir, la RAQ invite à mettre en œuvre des modalités différentes d’intervention sociale prenant pour point de départ les projets de développement portés par les habitants. Affirmant la nécessité de se tenir au  plus près des personnes sur les territoires, la recherche-action veut inciter à développer une dynamique du vouloir commun, du faire-ensemble, de la participation démocratique.

Les associations d’action sociale, dont les missions sont aujourd’hui menacées par des logiques managériales et comptables, y retrouveraient leur légitimité et leur raison d’être : contribuer à la construction démocratique d’une société dans laquelle chacun est appelé à prendre place et part, et œuvre à la difficile mise en place d’un « monde commun ».

Jean-Jacques Schaller est enseignant à l’Université Paris 13 Sorbonne Paris Cité et chercheur au Centre de recherche interuniversitaire EXPERICE.

« Quel modèle de la compétence ? » en espagnol

Ma communication présentée à Barcelone en février 2012 dans le cadre d’un séminaire du Réseau Observatoire International sur la Professionnalisation (ROIP) a été traduite et est reprise  dans un livre édité par deux collègues de l’Universitat Internacional de Barcelona : A. Arbos et P. Puig. « Qué modelo de competencia ? » in Formacion, aprentizage y valdacion de la experiencia, UIC Publicacions, 2013.

un livre sur les traces laissées dans les marges

 

Beau livre, très touchant, dans lequel l’auteure part à la recherche de son père mort, à partir des annotations laissées dans les marges de ses livres.Dannielle Bassez ecrits dans les marges

En chargeant ainsi affectivement et affectueusement ces marques, Danielle Bassez en fait donc des traces, soit une forme matérielle (potentiellement) investie d’une mémoire, que son investigation propose de dévoiler.

C’est le passage de la trace au tracé :

“Le paléontologue, l’anthropologue, l’archéologue, l’historien qui conduit ses enquêtes en se fiant à un “paradigme indiciaire” [...] construisent une histoire de traces, de techniques cumulées, de gestes acquis, soutiennent ou contestent l’hypothèse d’un passage de la trace au tracé à l’origine de la figuration.”1

Posted on 2013/11/13 by Marc Jahjah

(la suite sur  http://marginalia.hypotheses.org/)

une expérience à suivre

Pascal Nicolas-Le Strat envoie ce message le 10/11/13 :

Cher-e-s ami-e-s, bonjour,
Après la soutenance de mon HDR, je me mets (enfin !) à mon livre « Le travail du commun »… mais en y associant (peut-être !) une expérimentation sur le Net, à savoir :
- y associer le journal d’une écriture,
- proposer le livre en fabrication,
- proposer une interaction avec les lecteurs, sous la forme donc d’une écriture en lectures,
- et enfin à un niveau meta une réflexion sur ce lien entre publicisation d’une écriture et publication d’un écrit, et une réflexion sur le format électronique qui affecte conjointement la pratique d’écriture et le format même du livre. Donc une expérience elle-même expérimentée
C’est l’idée du jour ! Oups ! Je ne sais pas si je parviendrai à engager l’expérience. Mais je conviens de la publiciser dès son amorce… pour tenir la règle du jeu.
Vous trouverez donc sur mon blog (réouvert pour cette occasion) des premières réflexions sur ce projet, qui ont pris, comme souvent en la matière, la forme d’un message à Yves lOurs Koskas.
http://blog.le-commun.fr/
Si cela suscite une quelconque attention de votre part, je suis preneur de vos remarques… y compris de vos encouragements  ;-) )
Passez un bon dimanche
Bien amicalement
Pascal

Vous pouvez aussi suivre l’actualité de son livre « Le travail du commun » tout au long de son écriture, soit par Twitter : @travailducommun, soit en rejoignant sa page Facebook personnelle : facebook.com/pascal.nicolaslestrat

Yves Schwartz : Expérience et connaissance du travail

Yves Schwartz (1988, réédition en 2012). Expérience et connaissance du travail. Paris : Les Éditions Sociales.

Quels citations extraites de cet ouvrage :

« Il s’agit donc d’essayer de se cramponner au terrain même du travail, quelques indistinctes qu’en paraissent les limites : non pas le produit ni le moyen, mais l’acte même de faire.  »(p. 439).

« L’activité de travail s’est toujours plus ou moins posée comme un problème à résoudre, inextricablement ‘ergonomique’, technologique et social. » (p. 501).

« Toute notre thèse repose sur l’idée qu’il faut prendre au sérieux le travail comme expérience, expérience de l’humanité. » (p. 526).

« Dans le rapport maître-esclave, le dernier moment est celui de la ‘Bilden’ ou ‘Bildung’, que J. Hipolyte traduit par ‘culture (ou formation)’, dans la mesure où, commente-t-il, terme très général chez Hegel, il s’agit ici d’une formation de l’individu qui, en formant la chose se forme lui-même. »

 » Le travail est Bildung, formation, culture. » (p. 528).

« Toute activité renvoie au champ énigmatique de l’instrumentation d’un corps (…) à l’enracinement problématique du travail dans la vie. » (p. 531).

 » Tout procès de travail interfère avec le fait que les individus se forment à travers (…) une histoire et des processus toujours singuliers, au sens biologique, mais aussi social et symbolique. »

« Dans quelle mesure les ‘buts’ prescrits par l’autorité qui commande le travail sont-ils ou on compatibles avec ceux des individus et des collectifs qui, pour l’accomplir doivent s’instrumenter eux-mêmes ? » (p. 533).

« L’expérience des forces productives, quoique dominées par le capital, est ‘formatrice’ : c’est pour cela que les salariés se l’approprient partiellement, selon des modalités extrêmement diverses et contradictoires. » (p. 557).

« L’acte est pour L. Sève le premier concept de base d’une telle théorie de l’individu concret. (…) Par opposition aux simples ‘conduites’, l’acte prend une double dimension psychique et sociale. (…) La capacité est le complément dialectique de l’acte : elle est en effet la condition individuelle de l’effectuation de l’acte, mais inversement, l’immense majorité des capacités sont elles-mêmes produites ou développées dans l’individu par un ensemble d’actes qui en sont à leur tour la condition. (p. 586).

« La norme taylorienne homogénéise les temps de cycle, les décompose en gestes assez simples pour apparaître dénués de qualité. » (p. 594).

 » Qu’il y ait une expérience des forces productives est précisément le nœud du problème : il n’y a pas d’expérience si toute situation est reproduction à l’identique d’actes sans qualité. » (p. 597).

« On va à de graves mécomptes quand on se préoccupe d’enseigner les travailleurs sans travailler d’abord à formaliser ce qu’ils savent. » (p. 618).

Rencontre « Expéditions » à Tarragona

L’âge de la tortue co-organise avec ses partenaires du projet Expéditions un séminaire international pluridisciplinaire à l’université Rovira i Virgili de Tarragone les 25 et 26 septembre. Les deux journées s’intéresseront aux questions de stratégie et de de collaborations interdisciplinaires entre artistes, chercheurs et sciences sociales et pédagogues.Le programme complet est à télécharger ici :

Pascal Nicolas-Le Strat y sera, sa contribution porte sur « Entre art et science de la rencontre ». Plus d’information sur son site : http://www.le-commun.fr/

Un symposium au colloque AREF 2013

Dans le cadre du colloque Actualité de la Recherche en Éducation et Formation (AREF) qui se tient cette année à Montpellier, je propose un symposium sur le thème « Alternance et processus de développement professionnel dans les métiers du secteur sanitaire et social« . Il aura lieu le jeudi 29 août de 9 h à 12 h 30 à l’Université Paul Valéry, bâtiment H, salle 325. Avec des contributions de V. Azéma, J. Clénet, Ph. Maubant, D. Muépu,  C.Thouvenot. Voir le site http://www.aref2013.univ-montp2.fr/cod6/

rencontres Montpellier Sherbrooke (suite)

Une belle expérience humaine et intellectuelle au cours de ces rencontres à Montpellier les 27 et 28 juin  : un colloque sur l’analyse des pratiques qui a rassemblé des enseignants-chercheurs et des praticiens-chercheurs travaillant dans le domaine de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur. De riches échanges, la confrontation d’approches et de modèles différents et des perspectives de poursuite du travail, peut-être l’année prochaine à Sherbrooke. Un projet qui émerge aussi à moyen terme d’une publication consistante sur le sujet…